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24.05.2023 : Spit Reckless, Chris et Greg : "You make me happy!"

24 mai 2023 par
24.05.2023 : Spit Reckless, Chris et Greg : "You make me happy!"
VPI

>> Salut Chris et Greg, vous êtes membres de Spit Reckless, groupe de rock genevois ; Chris, tu es guitariste-chanteur et coach vocal, et toi Greg, tu es le batteur du groupe ; vous sortez un nouvel album, pouvez-vous nous en dire plus sur votre actualité ?


Chris

L’actualité la plus brûlante, c'est en effet la sortie de notre nouvel album début juin, et le vernissage au BAG le 1er juin en partenariat avec Servette-Music. On se réjouit de cette soirée qui promet d'être super. Nous avons donc fait de nouvelles vidéos, et déjà sorti deux clips disponibles sur YouTube pour faire la promotion de cet album. Nous allons encore en sortir deux avec l'album, dont un vraiment génial sur lequel on a vraiment mis le paquet, et qu'on est donc très fiers de présenter très bientôt. Et puis il y aura aussi plein de concerts qui seront annoncés sur nos pages Facebook et Instagram très prochainement pour cet été. : des festivals en Suisse et en France.


> Comment est né le groupe ?


Chris

Le groupe est né en 2015 suite au split du groupe d'avant. Gilbert, le bassiste, Greg, batteur, et moi-même, chanteur-guitariste avions avant un groupe avec un guitariste qui s'appelait Bad Factory. Le groupe avait enregistré un album, et fait pas mal de concerts en Suisse et en France. Quand nous nous sommes séparés, Greg, Gilbert et moi-même avions vraiment envie de continuer ensemble.​

Greg

C’était super de jouer ensemble, humainement et musicalement. On s'entendait vraiment bien sur les deux plans. Donc on s'est dit que ce serait dommage d'arrêter. Il nous fallait juste un nouveau guitariste et ça, c'est pas très compliqué à trouver : il y en a plein...(rires). Mais. à la base, c’était vraiment juste un groupe pour faire de la musique. On n'avait que l'envie de jouer ensemble. Au début, on n’a fait que des reprises pour vite remonter sur scène. Les compos, c'est venu après.


> Et d’où vient le nom ? Et qu’est-ce que ça veut dire pour les francophones ?


Chris

Greg et moi étions allé au concert d'une tournée anniversaire d'un artiste qu'on aime beaucoup, et le nom de cette tournée s'appelait "Reckless", ce qui veut dire "insouciant". Donc, on était dans le public de la salle et c'était marqué "Reckless" sur les écrans géants.

Greg

C’était super de jouer ensemble, humainement et musicalement. On s'entendait vraiment bien sur les deux plans. Donc on s'est dit que ce serait dommage d'arrêter. Il nous fallait juste un nouveau guitariste et ça, c'est pas très compliqué à trouver : il y en a plein...(rires). Mais. à la base, c’était vraiment juste un groupe pour faire de la musique. On n'avait que l'envie de jouer ensemble. Au début, on n’a fait que des reprises pour vite remonter sur scène. Les compos, c'est venu après.


> Et d’où vient le nom ? Et qu’est-ce que ça veut dire pour les francophones ?


Chris

Greg et moi étions allé au concert d'une tournée anniversaire d'un artiste qu'on aime beaucoup, et le nom de cette tournée s'appelait "Reckless", ce qui veut dire "insouciant". Donc, on était dans le public de la salle et c'était marqué "Reckless" sur les écrans géants.

Greg

Et Chris me dit qu’il trouve que ça donne bien, ce mot : Reckless. Mais il manquait quelque chose.​


Chris

On avait besoin d'un mot un petit peu percutant. On ne voulait pas juste un mot, parce que c'est peut-être trop commun. On voulait un nom qui désigne quelque chose qui n'existe pas, et qui soit simple aussi à prononcer en anglais ou en français. Spit Reckless, "crachat insouciant", ça colle à l’intention. Simplement, un mot poignant et un mot qui nous tient à cœur. Donc un mot percutant et un mot qui représente à ce moment là pour nous la renaissance, le rock, le fait de repartir à zéro et puis de vivre une nouvelle aventure.

Greg

En plus, pas besoin d'avoir le monstre accent ou la monstre prononciation à la Lynyrd Skynyrd. On peut le dire à la genevoise ou à l’américaine, ça passe et ça se comprend partout (rires)…


> Et donc le guitariste…


Chris

Oui, il y en a eu plusieurs. Là, on en est au troisième, parce que la vie fait que certains ont arrêté. Vu que le groupe commençait un petit peu à prendre de l'ampleur, à faire plus de répètes, plus de concerts, ils sont partis pour se consacrer à d’autres projets professionnels, ou à leur famille. Et puis après, on a rencontré Sergio avec qui, même si lui aussi est très occupé, ça marche bien. Il trouve le temps quand même.



> Vos compos sont bien construites, avec des refrains qui résonnent avec la salle en concert. Comment travaillez-vous ça ?


Greg

Pour faire un bon morceau, il faut bien sûr de la technique, mais il faut aussi être simple, efficace pour être marquant. Une bonne structure, une ligne de chant qui arrive dans les 20 premières secondes, c’est important pour cela. Et puis, Chris est vraiment, vraiment doué pour composer. C'est surtout lui qui compose les morceaux, même si Sergio le fait aussi. Il les compose toujours avec sa guitare acoustique, et il a des super idées pour les lignes de chant. En plus, il est excellent pour trouver des trucs accrocheurs. Après, on essaye de trouver des rythmiques intéressantes en groupe pour faire ça d'une manière un peu plus rock. Et Sergio a beaucoup d'idées pour les arrangements. 

Chris

Merci Greg…Ce qui fait que les morceaux sont bien construits à mon avis, c'est justement qu'on est quatre musiciens. On n'est pas des techniciens, mais on sait jouer de nos instruments de façon simple et efficace, et quand on met toutes ces connaissances ensemble, on arrive à construire un morceau percutant, qui est pertinent. C'est vrai que j'apporte les morceaux, mais pas dans leur forme définitive. Mon approche est d'une certaine façon très rentre-dedans du début à la fin, mais Sergio va apporter beaucoup plus de dynamique et de variations, Greg va apporter ce côté très rythmique, simple, pertinent et juste, et Gilbert saura poser les notes parfaites qui ouvrent l’harmonie. C'est vraiment le boulot des quatre qui fait qu'on a un morceau, au final, qui est, comme tu le dis, bien construit.

Greg

La mélodie de Gilbert dans ses lignes de basse… Ce n'est pas juste l'autoroute, la pompe… Il adore faire des lignes qui ont des petites mélodies à la McCartney. Et moi, à la batterie, j’essaie toujours de trouver quelque chose aussi qui reste dans la tête. Même les breaks, je m’inspire de Ringo Starr, c'est à dire on peut chanter la batterie. Je joue beaucoup avec les toms comme ça. Pour un solo de guitare c’est pareil : un bon solo de guitare qu'on arrive à chantonner ou à siffler est toujours mieux que trois millions de notes à fond la caisse. Tout ça fait que ça reste dans la tête. 


Si quand on n'écoute que la batterie, on reconnaît le morceau parce qu'il y a cette fameuse petite phrase, on a réussi quelque chose. Je ne dis pas que c'est facile à faire. Avec AC/DC par exemple, ce ne serait pas vraiment faisable. Même si j'adore, la batterie va tout droit. Mais par exemple, pour les Beatles ou pour les Who, vu que la batterie interagit avec le chant, on reconnait le morceau rien qu'en écoutant la batterie. Là elle n’est plus seulement rythmique, elle devient aussi un instrument mélodique.


> Chris, comment t’es-tu mis à la guitare électrique ? Et tu te souviens de ta première guitare ?


Chris

Je me suis mis à la guitare autour de 12 ou 13 ans. Mes parents avaient un ami qui jouait de la guitare électrique et qui emportait souvent son instrument quand il venait à la maison. Ça m'a toujours impressionné. Un jour, j'ai demandé à mes parents de prendre des cours, mais je n'y arrivais vraiment pas, c'était catastrophique. Ça m'a ensuite pris du temps pour dompter un petit peu l’instrument, mais c'est né comme ça. Et puis après, ça m'a donné envie d'écouter certains styles de musique qui m'ont donné encore plus envie de jouer de la guitare, et c'est vraiment là que la passion de la musique est née.


> Est ce que tu joues d'autres instruments ?


Chris

Je joue de la guitare folk, oui. J’ai une super guitare folk que je prends parfois en concert. Ça crée une ambiance plus douce, plus planante. Et puis, je joue un petit peu d'harmonica aussi, et je sais aussi faire des gammes au piano pour m'entraîner au chant. Je ne peux pas en faire un morceau, malheureusement. Et pour la basse, je ne peux pas me prétendre bassiste, même si je peux en faire un peu, comme tout guitariste.


> Et toi, Greg, comment t’es-tu mis à la batterie ? 


Greg 

J'avais 13 ou 14 ans. J'ai toujours aimé la musique à la maison, nos parents écoutaient pas mal de musique, et je me suis mis à la batterie parce que mon frère qui a dix ans de plus que moi est batteur. J'allais le voir répéter sur une grosse batterie Premier, deux grosses caisses, avec un rack, avec six toms, tout le toutim. Moi, je bavais devant, et à chaque fin de répète, quand tout le monde était parti et qu’il rangeait un peu, j'attendais qu'il me propose de m'asseoir derrière pour tapoter. Et parce qu'il ne le faisait pas, j’ai un jour osé lui demander et il m'a dit "bien sûr, assieds-toi".


> On écoutait quoi chez toi à la maison ?


Greg 

Les Rolling Stones, les Beatles, des trucs comme ça. Il y avait aussi pas mal de soul, du blues, du rock. Quand j'étais gamin, j'étais vraiment fan de Michael Jackson. Et puis, un jour, mon frère m'a offert un vinyle de Kiss. Et puis là, c'était mon entrée dans l'univers du rock. J'ai vendu les CD de Michael Jackson pour acheter tous ceux de Kiss. Après, j'ai découvert tous les groupes grâce à mon frère.


> On écoutait quoi chez toi à la maison ?


Greg 

Les Rolling Stones, les Beatles, des trucs comme ça. Il y avait aussi pas mal de soul, du blues, du rock. Quand j'étais gamin, j'étais vraiment fan de Michael Jackson. Et puis, un jour, mon frère m'a offert un vinyle de Kiss. Et puis là, c'était mon entrée dans l'univers du rock. J'ai vendu les CD de Michael Jackson pour acheter tous ceux de Kiss. Après, j'ai découvert tous les groupes grâce à mon frère.



> Tu te souviens de ta première batterie ?

Greg 

Au début, j'avais une petite paire de baguettes, dont une s’était cassée. Je n’avais rien et je tapais sur le canapé. Et puis après, mon frangin m'a donné cette petite batterie muette qu'il avait, donc j'ai commencé à taper là-dessus. Les voisins n'étaient pas contents (rires). Et puis vers mes 16 ans, avec le premier local et le premier groupe, est venue la batterie. Depuis 30 ans maintenant, je ne me suis plus arrêté.


> Et tu joues d’autres instruments en plus de la batterie ?


Greg

Je joue un petit peu de guitare, mais rien de terrible. Je sais faire quelques accords, et je chante un peu. J'essaye aussi de faire des chœurs dans le groupe…


> C’est important de partager certains goûts quand on joue ensemble dans un groupe. Quels sont vos styles de musique préférés, et comment vos préférences ont-elles évolué avec le temps ?


Chris

Nos influences, c'est le rock.

Greg

Grâce à mes parents, j'aime bien tout ce qui est soul, blues, funk. J'adore James Brown, les Temptations, la musique Motown… Sinon j'adore les Who, les Stones, les vieux comme Little Richards, Chuck Berry… Dans les années 60, 70, j'aime bien Black Sabbath, Led Zeppelin. Pour la période années 80, j’écoute la nouvelle vague de heavy metal anglaise avec Iron Maiden et Def Leppard, et après, je me suis un peu arrêté au grunge. Je crois que je n'ai pas beaucoup évolué depuis 94. Mais l'influence, avant tout, c'est le rock.

Chris

J’aime un peu tout ce qui part des années 50 jusqu'aux années 90. Le rock ’n roll et le classic rock, c'est ce qui m'a touché aussi le plus. Dans ma jeunesse, découvrir Bryan Adams a vraiment changé ma vie. Quand je l'ai écouté ça pour la première fois, j'étais scotché et j'ai du coup acheté toute la discographie. C'est vraiment quelque chose. Ce n'est pas tout à fait ma génération, mais plutôt celle de mes parents. Un jour, mon père avait entendu un titre à la radio et m’a demandé d'aller lui acheter l'album de Bryan Adams pour son anniversaire. Je n'ai pas pu m'empêcher de déballer le CD et de l'écouter avant de lui l’offrir, et finalement je ne le lui ai jamais donné. C'était "18 til I Die", sorti en 1996, et ça m'a donné envie d'écouter tout le reste. Et quand j'ai écouté l'album "Reckless", là, j'ai halluciné. Il a ouvert la porte au rock classique des années 80, 90. J'ai eu une période où on me reprochait de toujours écouter les mêmes trucs que quand j'avais 15 ans, mais c'est ce qui me fait vraiment vibrer. Même si ça fait 30 ans que j’écoute une chanson, si elle me fait à chaque fois le même effet, pourquoi écouter autre chose ?


> Comment se passe le processus de composition chez Spit Reckless ?


Greg

Ça part à 90% de Chris.

Chris

Le principal pour moi, c'est de venir avec des mélodies de chant qui sont ce que j'aime entendre. Donc, en général, ça part des mélodies vocales. Les rares fois où on a essayé de partir d’un riff, on n'a pas gardé le morceau. Après, il y a bien sûr des morceaux qui ont été composés par Sergio. Là, dès que j'ai trouvé une idée de chant qui est cool, on met le morceau sur l'établi, et l'arrangement se fait à quatre.


> Qui écrit les textes, et pourquoi en anglais ?


Chris

Les textes, c'est moi qui m'en occupe parce que j'aime ça. Et puis on a aussi envie d'écrire en anglais, parce que j'ai envie d'écouter la musique que j'aime et que la musique que j’aime est en anglais depuis toujours. Donc, on ne s'est pas posé la question de faire ça en français. C'est vrai qu’en français, on pourrait exprimer plein de choses, peut-être encore plus, mais c'était naturel de le faire en anglais parce que c'est comme ça qu'on a toujours entendu.

Greg

On a envie d'entendre de l'anglais sur ces morceaux comme on a envie d'entendre une guitare saturée sur ces morceaux. On aime aussi beaucoup les textes en français, mais ça ne fait pas partie du groupe pour le moment.


> Dans quelles conditions avez-vous enregistré ce deuxième album ?


Greg

Comme le Led Zeppelin II, il a été enregistré un peu partout mais finalement, c’était beaucoup en studio à Genève, ou dans le local avec le matos de Sergio – qui est vraiment bien équipé.

Chris

Certaines parties ont été enregistrées en studio, comme mes guitares électriques et quelques voix au Studio des Forces Motrices, et d’autres l’ont été avec nos propres équipements.


> Donc il a été composé pendant le premier confinement, en fait ?


Chris

Oui et non. Nous avions enregistré le premier album de Spit Reckless en 2018. Grâce à lui, nous avons pu beaucoup tourner et faire des concerts, et il nous a ouvert des portes pendant quatre ans, jusqu’au jour où on nous a dit qu’il faudrait peut-être sortir un nouvel album pour revenir dans les festivals. Alors on s'est mis à composer du neuf. Mais pendant cette fermeture, même si on s'est tous dit qu’on allait avoir du temps pour composer, on en a finalement profité pour faire d'autres choses qu'on n'avait pas le temps de faire : passer du temps en famille, ou à d'autres activités. L'album s'est donc composé au fil du temps, un peu pendant ce break, mais aussi à la reprise. C'est quelque chose qui s'est fait en continu, et une fois qu'on avait tous ces morceaux, on a décidé d’aller en studio pour les enregistrer.



> Vous avez consacré combien de temps à l'enregistrement ?


Greg

On a mis trois ans pour le sortir. On avait bloqué des dates en studio, qui ont été annulées la veille à cause des nouvelles mesures. Ça a repoussé les échéances de plusieurs mois. On est ensuite allé autre part enregistrer, on a refait des trucs, ça a été assez compliqué pour ce nouvel album. Il est mixé par Sam Albert d’Uranus Studio, et masterisé par Greg Dubuis au Studio du Flon.

Chris

L'accouchement a été difficile. On s'est éclaté à le composer, on s'est éclaté à l'enregistrer, mais on a dû faire face à beaucoup de difficultés – personnelles pour certains. Et c'est la vie, c'est toujours comme ça. Mais cela fait que cet album représente vraiment un accomplissement. Malgré tout ce qui s'est passé dans nos vies, on a quand même réussi à faire face et à sortir cet album.


> Alors l’album s’appelle "Rock’n'Rolla Supernova volume 1". La pochette…


Chris

La pochette et le titre ont été conçus par notre ami Yann Anthony, graphiste et aussi musicien dans un groupe local qui s’appelle Washington Flood. Nous lui avons laissé carte blanche et son travail nous a plu immédiatement.


> Et c’est le volume 1 parce que…


Chris

Parce qu’évidemment, il y a un volume 2 qui va sortir dans pas longtemps.


> Vous avez ajouté un clavier à votre formation. Est-ce un membre permanent ou juste pour les concerts ?


Chris

Kevin, qui joue du clavier, fait vraiment partie du groupe depuis peu. On a joué deux concerts ensemble. C'est un super musicien, très pro. Il a appris les morceaux en deux répètes, et les connaissait mieux que nous. Il a apporté plein de choses et posé sa patte, parce qu'il n'y a pas de clavier sur nos morceaux à la base. Comme c’est un professionnel de la musique, il est arrivé avec des accords qu’on ne connaissait même pas, et ça sonnait super bien. Après, il est très occupé, et ne pourra donc parfois peut-être pas nous accompagner pour tous les concerts. Mais pour les grosses dates, on fera tout pour qu'il soit là, et il a envie d'être là aussi.

Greg

A l’origine, on a nous-mêmes posé quelques nappes de clavier sur l’album, et on s'est dit que c'était sympa d'avoir des sons électroniques discrets, car cela apportait une dimension qui enrobe vraiment notre musique et qui lie vraiment encore mieux les instruments. On a dit à Kevin que s'il voulait composer, s'il avait des idées, il était le bienvenu.


> C’est donc un nouveau membre…


Chris

Du groupe ? C'est un membre de la famille, même.


> Ce n'est jamais facile d'intégrer une nouvelle personne…


Chris

Non, mais on est des mecs assez sympa (rires)…

Greg

On est très relax. On discute beaucoup. C’est comme une grande famille et ça se passe bien.


> Qui s'occupe de la promotion chez Spit Reckless ?


Chris

Pour la promo, c'est Greg et moi, en fonction de nos disponibilités respectives. On a essayé avec quelqu'un qui manage, plusieurs personnes, mais ça n'a pas fonctionné. Au final, ça fait quelques années qu'on est sur la route et puis elles nous ont permis de rencontrer des gens avec qui on a entretenu des contacts. On s'est constitué un réseau de programmateurs, d'autres musiciens qui connaissent d'autres programmateurs, et il y a aussi une entraide entre les groupes.


> Vous allez tourner pour promouvoir l’album. L’été va être chargé ?


Chris

Ça commence en juin avec les festivals. Il y a le vernissage, le 1ᵉʳ juin au BAG, en partenariat avec Servette-Music. Ce sera l'occasion de faire la fête ensemble et, pour le public, d’entendre cet album. Ce sera aussi la soirée où il sera possible de se procurer la version physique de notre album. Les places seront assez limitées, donc c’est mieux de réserver à l’avance.

Greg

Et pour les dates, on les annonce sur les réseaux sociaux au fur et à mesure.


> Comment décririez-vous votre expérience avec Servette-Music ?


Chris

Je connais Servette-Music depuis très longtemps. J'avais acheté une guitare il y a 15 ans. Je partais en voyage et j'avais envie d'une acoustique pour l'occasion. J'étais justement venu l'acheter chez Servette-Music, et c'était Sergio qui me l'avait vendue. On ne se connaissait pas du tout à l’époque… Cette guitare est toujours dans mon salon et elle a maintenant une histoire. Je l'ai trimballée partout avec moi. J'ai fait des concerts à l'autre bout du monde avec cette guitare. Ensuite, les musiciens de Genève se connaissent tous un peu, et les magasins de musique, on les connaît tous aussi. Il y en a certains qu'on préfère à d’autres, on a plus ou moins d'affinités. Avec Servette-Music, Sergio est devenu un ami. Et il a surtout une grande connaissance des instruments et du son.

Greg

Il est vraiment passionné de matos. Il va au local, tous les soirs pour essayer des trucs.

Chris 

A l'époque où on a rencontré Sergio, je commençais à peine à vraiment m'intéresser aux guitares. Quand on commence la guitare, on ne se rend pas compte qu’on ne connaît pas bien, et qu’on ne sait pas ce qu'il nous faut. Du fait que Sergio est devenu un ami, je viens souvent chez Servette-Music et j'ai eu l'occasion de tester plein de guitares différentes, pour finir par trouver ce qu'il me faut vraiment. Chez Servette-Music, on est bien conseillé.



> Vous commencez à être connu dans la région. Quelle est votre ambition ?


Chris

Notre ambition est de jouer devant le plus de monde possible. C'est la finalité pour moi.

Greg

Notre but avec Spit Reckless n'est pas d'être riches et célèbres, mais de faire des concerts avec plein de monde. Les rares fois où j'ai joué dans des grandes salles avec 2000 personnes, c'était vraiment incroyable et c'est ça qui me botte le plus. Après, je peux rentrer chez moi dans mon petit studio, et ça va très bien. On veut se faire plaisir avec la musique qu'on crée. Tant mieux si elle plait aux autres, mais ce n’est pas notre démarche de vouloir réussir absolument, de passer à la radio… C'est tellement difficile qu’au final, on va y laisser des plumes et même se dégoûter. Donc on adopte une démarche sincère, on ne se pose pas trop de questions, et comme en amour, c'est quand on ne cherche pas qu'on rencontre quelqu'un.

Chris

Ce qui est plus important, c'est de nous exprimer de cette façon par passion. C'est notre façon de vivre la musique et d'avoir la chance, qu’on soit connus ou pas, de pouvoir trouver dans tout le chaos de notre société l'espace, le temps, et les ressources pour faire un concert qui plait à des gens. Notre ambition, c'est de faire ça plus, plus souvent, en plus grand, et plus encore, si c’est possible.



> Quels sont vos moments préférés en tant que groupe ?


Greg

Personnellement, j'adore quand on part à l'aventure avec la camionnette. On se retrouve dans les montagnes pour aller jouer en plein air à un public congelé, avec la neige qui tombe, et puis on se donne quand même à 100 % parce qu'on est content d'être là.

Chris

Pour moi, c’est quand l'intro commence, qu'on a les chocottes, qu’on monte ensuite sur scène, puis ça commence : les lumières s'allument, tout fonctionne, il n'y a pas de problème de son, la fumée démarre au bon moment, tout se passe bien. C'est toujours le moment où je me dis "c’est bon, tout marche, c’est parti". Juste avant, on fait un petit cri de guerre parce qu'il ne faut pas oublier qu'on est cinq sur scène, donc c'est important d'être connectés avant d'essayer de gagner le public. Après, ce qui est vraiment plus intense dans toute cette histoire, c'est quand on arrive à faire chanter ce public.


> A part les concerts, quels sont les projets animent Spit Reckless pour l’avenir ?


Chris

Le volume 2 du Rock'n'Rolla Supernova.

Greg

On espère ne pas mettre trois ans pour le faire (rires)… On a déjà des morceaux finis.

Chris

Et puis bien sûr, on veut continuer à jouer. On aime beaucoup les festivals, parce que c’est l'opportunité de rencontrer plein de gens, d'autres groupes. Nous avons fait un peu le tour des festivals en Suisse, et on aimerait bien jouer plus en France, éventuellement en Allemagne, ou en Espagne, essayer d'aller un peu plus loin géographiquement pour nous faire connaître par un autre public. C'est ça l'ambition actuelle.


> Chris, quel conseil donnerais-tu à des jeunes guitaristes qui débutent ?


Chris

La première chose, c’est d’aller chez Servette-Music acheter un bon instrument (rires)... Ensuite, il faut prendre des cours pour ne pas prendre de mauvaises habitudes, et jouer tous les jours, même si c'est seulement une demi-heure. C’est important aussi d’écouter de la musique, de jouer par-dessus celle qu’on aime.

Greg

Pour les cours, je conseille de choisir quelqu’un avec qui on partage le même esprit, et qui aime aussi la même musique, et qui ne commencera pas par deux ans de solfège avant d’attaquer la guitare.  Avec mon ami Thierry Nydegger, qui a fondé Le Bus Magique, on peut tout de suite se retrouver dans des ateliers avec d'autres jeunes et jouer sans forcément savoir pourquoi on met les doigts là, et ça pour un jeune, c’est super chouette.

Chris

Si je peux me permettre, j’insisterais sur le fait de pratiquer régulièrement, même juste un peu – l’essentiel c’est d’être régulier. Pratiquer régulièrement un instrument, que ce soit le chant, la guitare, ou la batterie, est ce qui va faire progresser. Ça ne sert à rien de jouer deux heures aujourd'hui puis de poser l'instrument pendant une semaine. Il vaut mieux jouer cinq minutes tous les jours.


> Un dernier mot pour vos fans de Genève ?


Greg

On vous donne rendez vous le 1ᵉʳ juin. Il y aura à boire, à manger, de la bonne musique. On vous remercie de nous suivre, et on se réjouit de vous voir bientôt à nos concerts. 

Chris

You make me happy (rires)…


Rendez-vous pour le concert de vernissage de l'album "Rock'n'rolla Supernova Vol 1 le 1er juin à 21h au BAG !