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21.03.2024 : Christophe Matthey, guitariste et professeur de guitare à l’EMA, ainsi que producteur et arrangeur polyvalent pour de multiples projets et artistes.

21 mars 2024 par
21.03.2024 : Christophe Matthey, guitariste et professeur de guitare à l’EMA, ainsi que producteur et arrangeur polyvalent pour de multiples projets et artistes.
VPI
> Bonjour Christophe, ta réputation de guitariste et d'enseignant très sollicité précède ton arrivée. Avec une multitude de projets à ton actif, ainsi que des rôles de producteur, d'arrangeur, et propriétaire d'un studio d'enregistrement, peux-tu nous éclairer sur ton parcours et ta formation ?


Ravi d'être ici, merci. Ma passion pour la musique a débuté très tôt, vers cinq ans, avec un apprentissage qui pourrait être qualifié de classique. J'ai d'abord été initié au pré-solfège, avant de me tourner vers le solfège proprement dit, grâce à ma capacité à maintenir le rythme. Mon parcours musical a inclus l'apprentissage de la flûte à bec, mais c'est avec la guitare classique, dès l'âge de neuf ans, et plus tard la guitare électrique à douze ans, que j'ai véritablement trouvé ma voie. Toute cette formation s'est déroulée à Lausanne, où j'ai grandi.

Dès l'âge de huit ans, mes goûts musicaux ont commencé à se dessiner, avec un penchant pour le hard rock, influencé tout d’abord par des groupes comme Bon Jovi, Europe ou Def Leppard. Ensuite mon exploration musicale s’est rapidement tournée vers le heavy metal grâce à Iron Maiden ou Wasp. Cette passion pour le genre allait à l'encontre des préférences de mes parents, ce qui, je crois, n'a fait qu'attiser ma détermination (rires).

Par la suite, j'ai eu l'opportunité de rencontrer et de collaborer avec Guillaume Desboeufs, un guitariste exceptionnel pour son jeune âge, au sein de divers groupes. Cette expérience a été enrichissante et m'a permis de rencontrer Christophe Godin, actuel doyen de guitare à l’EMA, qui a eu une influence déterminante sur ma carrière. Sous son mentorat, j'ai significativement progressé, non seulement en guitare mais aussi dans ma compréhension globale de la musique.

J'ai également fait mes premiers pas dans l'enseignement de la guitare à l'âge de 20 ans, ce qui a constitué une étape importante de mon parcours. Parallèlement, j'ai commencé à m'impliquer dans l'enregistrement et la production musicale, une passion qui s'est développée au fil du temps. Mon expérience dans la vente au magasin de musique Happy Sound à Lausanne m'a également apporté des compétences précieuses en matière de réglage d'instruments et de connaissance du matériel.

Mon parcours a été jalonné de réalisations diverses, dont la sortie de mon album "The Trip Of Kaïkaï ". Avec le temps, je me suis orienté vers la production et l'enregistrement, développant un intérêt particulier pour l'éditing, le mixage et le mastering.



Ton évolution dans le domaine musical est remarquable. Comment définirais-tu ton approche de la production et de l'enseignement aujourd'hui ?

Mon approche repose sur la flexibilité et l'adaptabilité. Que ce soit en composition, en enregistrement, ou en arrangement, je cherche à répondre aux besoins spécifiques de chaque artiste. L'enseignement, d'autre part, me permet de transmettre ma passion et mes connaissances, tout en restant en contact avec la nouvelle génération de musiciens.



Quels sont tes projets actuels et futurs ?

Actuellement, je continue d'enseigner, de produire et d'enregistrer. Je travaille sur plusieurs projets avec divers artistes, tout en poursuivant ma propre exploration musicale. Je ne peux pas tout révéler au moment où je te parle mais j’ai pas mal de choses dans le ‘pipeline’. Mon objectif est de rester actif dans ces différents domaines, enrichissant ainsi continuellement mon expérience et ma contribution au monde de la musique.



Pourrais-tu nous partager quelques détails sur tes activités récentes, tes tournées, projets en cours, albums, et ton implication dans la production musicale ?

J’ai travaillé pour de nombreux artistes au fil du temps, dans des styles très variés : Almøst Human, Kadebostany, les parodies musicales de Vincent Veillon et Vincent Kucholl (52 minutes), The Prize, et bien d’autres encore. Mais plus récemment, l’album de Naty Jane, intitulé "My Baby", qui comprend neuf titres vient de sortir. C'est un projet dont je suis particulièrement fier. Par ailleurs, je collabore avec un artiste nommé Lozange, dans l'univers de la chanson française. Il m'apporte ses œuvres pour mixage, un processus que je trouve à la fois complexe et fascinant. Le mixage exige une maîtrise artistique des fréquences, un véritable Tetris sonore qui nécessite des années de pratique pour être pleinement appréhendé.




Et comment abordes-tu ces défis techniques et artistiques ?

Avec patience et détermination. Le mixage, par exemple, est un domaine où j'ai investi beaucoup d'effort pour comprendre ses subtilités. Grâce aux outils modernes à notre disposition, nous avons la capacité de réaliser des productions de haute qualité. Cependant, la maîtrise de ces outils est cruciale. Comme pour toute forme d'art, ce n'est pas l'outil en lui-même, mais la façon dont on l'utilise qui fait la différence.



Quel est l'impact de cette approche sur tes réalisations ?

Elle me permet de libérer ma créativité et de me concentrer sur l'essence même de chaque projet. La technique est désormais une seconde nature pour moi, ce qui enrichit ma relation avec les artistes avec lesquels je collabore. Nous pouvons nous concentrer sur l’essentiel : la musique. Cette compréhension approfondie transforme chaque projet en une opportunité d'explorer de nouvelles facettes musicales.



As-tu des collaborations ou des projets spécifiques que tu aimerais mentionner ?

Parmi  les collaborations notables, je continue de travailler régulièrement avec les Vincents (Vincent Veillon et Vincent Kucholl, 52 minutes) pour leurs parodies musicales. J’ai également joué live pour accompagner leurs émissions en direct ou pour jouer à Paléo. Cela illustre la diversité de mes engagements, allant de la production studio à des performances live mémorables.



Quelles sont tes aspirations pour l'avenir ?

Continuer à développer mon studio, à enrichir mes compétences en enseignement, et à explorer de nouvelles collaborations artistiques. Pour le futur j’aimerais aussi développer mes collaborations avec de grands artistes internationaux. L'équilibre entre l'enseignement et la production studio est essentiel pour moi, car il nourrit mon désir constant d'apprendre et de partager ma passion pour la musique.



Peux-tu nous raconter pourquoi et comment tu as commencé à jouer de la guitare électrique ? Quel était ton premier modèle ?

Mon initiation à la guitare électrique s'est faite avec une Cimar, une guitare d'occasion que mes parents m'avaient offerte. Je ne saurais préciser le modèle exact, mais c'était une sorte de Stratocaster par la forme du corps, pas tant par la tête. Ce premier instrument revêt une valeur sentimentale importante pour moi, et je le conserve précieusement.



Qu'est-ce qui a déclenché ta transition de la guitare classique à l'électrique ?

La transition s'est faite naturellement. J'ai débuté par la guitare classique, comme c'était souvent le cas pour ma génération. À l'époque, il n'existait pas vraiment de cours de guitare électrique. Le déclic est survenu lorsqu'un incident malheureux a impliqué ma guitare classique : mon frère s'est accidentellement assis dessus, la brisant. Face à la nécessité de remplacer l'instrument, le choix s'est porté sur une guitare électrique, marquant ainsi un tournant dans ma pratique musicale.



Et ton premier amplificateur, tu t’en souviens ?

Oui, mon premier ampli était un petit modèle Boss avec deux haut-parleurs de six pouces. Bien que la saturation laissait à désirer, c'était un début. Plus tard, mon premier ampli sérieux fut un Marshall, un modèle Valvestate avec une tête et un baffle quatre fois douze un peu plus petit que les standards. Malheureusement, il fut volé, mais j'ai pu en acquérir un nouveau grâce à l'assurance.


Qu'en est-il de ta première guitare sérieuse ?

Après la Cimar, ma première guitare de qualité a été une Charvel. Je ne me rappelle pas exactement du modèle, mais c'était un instrument fiable et performant, très éloigné des guitares bas de gamme de l’époque.


Revenons sur les amplificateurs. Tu as mentionné Park. Quelle est son histoire par rapport à Marshall ?

Park est effectivement une marque associée à Marshall, créée pour contourner les restrictions de vente directe aux États-Unis. Les amplis Park n'étaient pas exactement des Marshall, mais offraient une qualité respectable. Plus tard, Marshall a développé Park comme une marque secondaire, un peu à la manière d'Epiphone pour Gibson. Cela fait partie de l'histoire fascinante de ces marques emblématiques de l'amplification.


Ton parcours musical reflète une évolution marquée par des choix significatifs d'instruments et d'équipements. Comment ces éléments ont-ils influencé ton son et ton style de jeu ?

Chaque instrument et chaque amplificateur ont contribué à façonner mon son et ma manière de jouer. La guitare électrique m'a ouvert les portes à une expression musicale plus vaste, me permettant d'explorer des genres que j'affectionne, notamment le rock et le heavy metal. L'évolution de mon équipement a été guidée par mon désir d'expérimenter et de perfectionner mon art, une quête qui continue à ce jour.


Au-delà de la guitare, joues-tu d'autres instruments ?

La guitare demeure mon instrument de prédilection. Cela dit, je m'aventure sur la basse, mais avec l'approche d'un guitariste. Il en va de même pour la batterie et le chant ; je les aborde avec la sensibilité et les techniques d'un guitariste.


Et qu'en est-il du piano ?

Le piano, c'est une autre histoire. Si je me suis initié à la programmation de séquences de piano, je n'ai jamais réellement investi le temps nécessaire pour maîtriser cet instrument. Je comprends son fonctionnement et je peux m'en sortir pour des besoins spécifiques, mais je ne me considère pas pianiste. Mon cœur et mon âme sont dédiés à la guitare et à ses dérivés.


Dans quelle mesure ton approche multidisciplinaire de la musique enrichit-elle ton processus créatif ?

La capacité de naviguer entre différents instruments, même de manière rudimentaire, ouvre de nouvelles perspectives créatives. Cela me permet de concevoir des arrangements plus complexes et d'expérimenter avec différentes textures sonores. Chaque instrument apporte sa couleur unique à la musique que je crée, enrichissant ainsi l'ensemble de mon travail.


Quels sont tes styles de musique préférés ? As-tu constaté une évolution dans tes goûts musicaux au fil du temps ? Si oui, peux-tu expliquer comment et pourquoi cette évolution s'est produite ?

Initialement, je me suis identifié au heavy metal, une décision plus influencée par le désir d'appartenir à un groupe ou une "tribu" spécifique. Mes années adolescentes furent dominées par une écoute quasi exclusive de heavy metal, avec des groupes comme Megadeth Judas Priest ou Iron Maiden. Cependant, avec le recul, je réalise que ma passion pour le genre était aussi motivée par la qualité exceptionnelle de certains éléments. Par exemple, aujourd’hui encore je trouve la voix de Blackie Lawless (chanteur de WASP) unique et extraordinaire. Mais c’est un exemple parmis d’autres.

 

Avec le temps, mes goûts se sont diversifiés. Vers seize ans, j'ai commencé à explorer des genres plus mainstream, comme la pop et le rock, découvrant Sting, The Police et Bryan Adams entre autres. Cette ouverture m'a permis d'apprécier la richesse de la musique au-delà des frontières du heavy metal. 


Comment perçois-tu l'évolution du son dans le heavy metal et d'autres genres au fil des années ?

J'ai l'impression que, par le passé, les groupes avaient des identités sonores plus distinctes, en partie dues à la diversité des équipements et des techniques de production. Aujourd'hui, l'utilisation généralisée de logiciels et d'outils similaires tend à homogénéiser le son. Cependant, l'authenticité et l'originalité restent primordiales pour se démarquer.



Quelles influences musicales t’ont marqué dernièrement ?

Dernièrement… je ne sais pas trop. Ma curiosité m'a toujours conduit vers des artistes et des genres variés, du fusion jazz de Greg Howe à la pop sophistiquée de Max Martin. Ces musiciens, chacun dans leur domaine, démontrent un niveau d'excellence et une capacité à transmettre des émotions puissantes, des qualités que je cherche à incarner dans ma propre musique.


Comment cette diversité influence-t-elle ton travail de producteur et musicien ?

Travailler dans des styles variés, de l'électro-pop à des reprises hard rock de chansons pop, enrichit ma palette créative. Cela me permet de rester flexible et d'apporter une valeur ajoutée à chaque projet, qu'il s'agisse d'adapter un morceau de Dua Lipa en hard rock ou de produire pour un artiste au style vocal singulier comme Lozange. Cette polyvalence est essentielle dans mon métier de producteur et enrichit profondément mon approche de la musique. Je pense que j’aurais du mal à ne travailler que dans un style musical. Cela m’évite l’ennuis.


Quelles sont tes guitares favorites? Tu sembles favoriser les modèles Stratocaster, n'est-ce pas ? Y a-t-il une raison particulière à cela ? Utilises-tu également d'autres types de guitares ?

Effectivement, je suis assez fidèle aux formes Stratocaster, en partie à cause d'un partenariat avec Schecter, mais aussi parce qu'elles correspondent parfaitement à mes besoins. J'utilise principalement une Schecter Custom Shop USA qui offre une qualité sonore exceptionnelle et une Schecter modèle Nick Johnston pour des sonorités plus pop. Ces instruments répondent admirablement bien à mes exigences techniques et sonores.

 

Pour les parties nécessitant une approche technique spécifique, je trouve que le design et la jouabilité des Stratocaster facilitent un jeu rapide et précis, ce qui est essentiel pour moi. Cependant, j'ai également personnalisé une vieille Stratocaster avec un manche True Temperament pour obtenir une justesse impeccable sur tout le manche, ce qui est crucial dans un contexte studio.


Peux-tu nous parler de l'intérêt particulier pour les manches True Temperament ?

Le manche True Temperament a été une révélation, surtout pour le travail en studio. La justesse parfaite qu'il procure est tout simplement inégalée. Jouer sur une guitare équipée d'un tel manche donne l'impression que chaque note est plus juste qu'elle ne devrait l'être sur une guitare traditionnelle. Pour quelqu'un comme moi, qui est très attentif à la justesse, c'est un avantage inestimable.


Et en ce qui concerne les micros de tes guitares, quelle est ta préférence ?

J'ai une préférence marquée pour les micros simple bobinage, surtout pour les projets pop ou hard rock. Il y a quelque chose dans la réponse dynamique et la saturation naturelle des simple bobinages qui me parle davantage que les doubles bobinages. Avec le temps, j'ai développé une affection pour ce son qui, selon moi, est plus riche et plus dynamique.


Donc le simple bobinage te semble être plus adapté à un large éventail de styles musicaux ?

Absolument. Bien que les doubles bobinages puissent offrir une distorsion plus prononcée, les simple bobinages possèdent une richesse harmonique et une clarté qui enrichissent le mix, surtout dans des arrangements où la guitare joue un rôle central. C'est cette polyvalence et cette expressivité qui me font préférer les simple bobinages pour la plupart de mes projets musicaux.


Qu'est-ce qui est essentiel pour toi dans une guitare électrique ?

Pour moi, l'intonation est cruciale. Une guitare doit sonner juste, sans compromis. La justesse influe directement sur la qualité sonore d'un album ou d'une performance live. Au-delà de l'intonation, la résonance et le "feeling" de la guitare entre mes mains sont déterminants. Chaque guitare possède une certaine magie, une caractéristique unique qui doit résonner avec moi pour que je l'adopte.


Tu as mentionné avoir un faible pour certaines configurations de guitare. Peux-tu développer ?

Certaines guitares, même moins prestigieuses ou moins chères, peuvent avoir un charme irrésistible et une excellente jouabilité. Par exemple, une Epiphone SG ou une Fender Mexico peuvent être surprenantes par leur qualité et leur capacité à capturer cette magie dont je parlais. Pour moi, c'est moins la marque qui compte que la sensation et la réponse de l'instrument.


Qu'en est-il du manche et des micros de tes guitares ?

Je préfère les manches en palissandre non vernis pour leur toucher et leur sonorité. Les frettes Jumbo et un manche d'une certaine épaisseur contribuent également à la jouabilité et à la diffusion du son. Je ne suis pas un grand fan des manches ultra-fins typiques de certaines Ibanez, par exemple. Quant aux micros, j'opte souvent pour des DiMarzio ou des Seymour Duncan pour leur qualité et leur polyvalence.



As-tu expérimenté avec des micros au caractère vintage ou moderne ?

J'ai testé une variété de micros, y compris des modèles visant un son vintage ou des options plus modernes. À une époque, j'ai équipé plusieurs de mes guitares avec des Seymour Duncan SH-4 car ils correspondaient bien à ce que je recherchais. Cependant, je reste ouvert et curieux, prêt à explorer de nouvelles possibilités sonores offertes par différents fabricants, même ceux considérés comme "boutique".


En somme, ton approche est à la fois pragmatique et passionnée. Tu cherches la justesse, la résonance, mais aussi un certain caractère unique dans chaque guitare.

Exactement. La quête de la guitare parfaite est un voyage sans fin, où l'émotion et la précision technique doivent coexister. Chaque instrument a sa propre histoire à raconter, et c'est cette diversité qui enrichit ma musique.


Peux-tu nous parler de ton expérience avec Servette-Music ?

Mon interaction avec Servette-Music est principalement liée à mes élèves, étant basé à Lausanne et donnant des cours à Genève. Cependant, ce que j'apprécie chez Servette-Music, c'est le support et le service après-vente exceptionnels qu'ils offrent. C'est un aspect crucial pour mes élèves. Bien que les achats en ligne, comme chez Thomann, puissent parfois être moins chers, le service personnalisé et le suivi proposé par un magasin physique comme Servette-Music sont inestimables.


Quels avantages spécifiques vois-tu à acheter dans un magasin physique ?

L'achat d'un instrument de musique est une expérience très personnelle, en particulier pour des instruments comme les guitares ou les cuivres. Les avantages d'un magasin physique incluent la possibilité d'essayer les instruments, de bénéficier d'un suivi et d'un réglage professionnels, et d'avoir un point de contact direct en cas de problème. Servette-Music offre également une garantie totale de deux ans avec un service de réglage gratuit, ce qui est quelque chose qu'on ne trouve pas en ligne.


Et concernant le choix et les conseils ?

Les conseils sont essentiels, surtout pour ceux qui débutent ou qui ne sont pas sûrs de ce dont ils ont besoin. L'expertise et les recommandations personnalisées que Servette-Music peut fournir sont d'une grande valeur. C'est ce niveau de service qui distingue un bon magasin de musique. Enfin, le partenariat entre l'école où j'enseigne et Servette-Music renforce ma confiance en leur service et leur offre. Dans un monde de plus en plus numérique, le contact humain et l'expertise professionnelle restent essentiels, surtout dans le domaine de la musique. Servette-Music incarne cet esprit, offrant à la fois une expérience d'achat supérieure et un soutien continu à ses clients.


Quelles sont les réalisations dont tu es le plus fier dans ta carrière de musicien, auteur-compositeur et producteur ?

Au fil des années, j'ai eu la chance de participer à de nombreux projets significatifs. Enregistrer les guitares pour des morceaux de Kadebostany comme "Mind if I Stay" et "Save Me", qui ont accumulé des millions de vues et de passages radio, reste un moment fort. L'album "Almøst Human", spécifiquement "XS2XTC", est un autre jalon important. Ce projet, réalisé aux alentours de 2019 ou 2020, a été particulièrement gratifiant.


Peux-tu nous en dire plus sur ton implication dans des événements en direct ?

L'une de mes expériences les plus mémorables fut sans doute ma participation au show de Black Lion Genocide pour les 40 ans du festival Paléo, en collaboration avec Vincent Veillon et d'autres techniciens. Cet événement, où j'ai joué de la guitare sur scène tout en coordonnant la partie technique du spectacle, a été incroyable. Nous avons utilisé des effets pyrotechniques synchronisés et d'autres éléments visuels pour créer un moment inoubliable devant 42 000 personnes.



Comment perçois-tu l'impact de ces expériences sur ta carrière ?

Chacune de ces expériences a enrichi ma carrière de manière unique, me permettant d'explorer différentes facettes de la musique, de la production en studio aux performances live, en passant par la coordination technique de grands événements. Je suis également fier de ma contribution à divers clips musicaux et émissions, qui m'ont offert l'opportunité de collaborer avec des artistes talentueux dans divers genres musicaux.


Y a-t-il d'autres aspects de ta carrière qui te tiennent à cœur ?

Outre ces projets phares, je trouve une grande satisfaction dans le travail quotidien avec les artistes, qu'il s'agisse de composition, d'arrangement ou de production. La diversité des styles et des projets sur lesquels je travaille me stimule constamment et contribue à mon évolution en tant que musicien et producteur. Chaque morceau, chaque artiste avec lequel je collabore, apporte une nouvelle dimension à ma carrière.



Comment gères-tu tes productions et compositions ? Travailles-tu seul ou en collaboration ? Comment débute le processus de composition et quel est ton rôle en tant que producteur ?

Je travaille rarement seul. Que ce soit en studio ou ailleurs, mes projets sont le fruit de collaborations variées avec des artistes, des musiciens de session, ou encore des techniciens comme les Vincents. Mes interventions vont de la composition à l'arrangement, en passant par l'enregistrement, l'édition, le mixage, et même le mastering. Pour Naty Jane, par exemple, j'ai géré l'ensemble du processus, tandis que pour d'autres comme les Vincents, je me concentre davantage sur l'aspect technique post-composition.

Lorsque je compose avec des artistes, nous partons souvent de rien, laissant la créativité du moment guider le processus. Cette approche permet une véritable fusion des influences, rendant le résultat final unique. Les sessions sont généralement limitées à deux ou trois personnes pour maintenir une certaine cohérence.

En tant que producteur, je m'efforce de créer un environnement propice à l'expérimentation et à l'apprentissage. Malgré les rumeurs pouvant me dépeindre comme un "tortionnaire" en studio, le retour des artistes avec lesquels je travaille témoigne du contraire. Ils apprécient la dynamique de travail et l'enrichissement personnel et professionnel qu'ils en retirent.


Ton approche semble très ouverte et collaborative. C'est essentiel pour le succès d'un projet musical ?

Absolument. La collaboration nourrit la créativité et permet d'atteindre une profondeur et une richesse dans la musique qui serait difficile à obtenir seul. En combinant les talents et les perspectives, on crée non seulement de la musique, mais aussi des expériences mémorables tant pour les artistes que pour le public. Mon rôle en tant que producteur est de faciliter ce processus, en veillant à ce que chaque participant puisse exprimer son potentiel au maximum.


Pour l'avenir, quels sont les projets qui te motivent et animent ta passion pour la musique ?

L'enseignement occupe une place prépondérante dans mes projets futurs. Je suis déterminé à développer davantage mes cours, convaincu que certaines méthodes et perspectives que j'offre peuvent significativement aider les musiciens à progresser. Parallèlement, je souhaite continuer à m'impliquer dans la production et la composition musicale, collaborant étroitement avec des artistes et des groupes, tant dans l'élaboration de leurs œuvres que dans l'apport de ma touche personnelle à travers la composition.


Y a-t-il des objectifs particuliers que tu vises à travers tes projets musicaux ?

Outre la quête de la beauté mélodique et harmonique, je suis animé par le désir de participer à des projets ayant un impact significatif, pouvant influencer positivement le monde. Cela peut sembler ambitieux, mais j'aspire à ce que mon travail serve à quelque chose de plus grand, à laisser une empreinte durable.


Comment envisages-tu ta collaboration avec d'autres artistes ?

Travailler avec des artistes de renom est certes un objectif, mais je suis tout aussi passionné à l'idée de collaborer avec des talents émergents. Chaque artiste, grand ou petit, mérite la même énergie et le même engagement de ma part. Ce qui compte, c'est la qualité du projet et le potentiel de croissance et d'expression artistique qu'il offre.


Aurais-tu un conseil essentiel à partager avec de jeunes guitaristes ?

Le conseil le plus important serait de clarifier ses motivations pour apprendre la guitare. Il est crucial de s'assurer que cette passion n'est pas dictée par les attentes extérieures, mais naît d'un véritable intérêt personnel pour l'instrument et la musique. Ensuite, trouver un professeur inspirant est primordial. Un bon enseignant doit non seulement être compétent dans le style musical souhaité par l'élève, mais aussi capable de transmettre sa passion et de motiver ses élèves. Pour moi, Christophe Godin a été cette figure inspirante et un véritable mentor.


Y a-t-il d'autres aspects à considérer pour celles et ceux qui débutent ?

L'initiative personnelle est également cruciale. Il ne s'agit pas simplement d'attendre les directives, mais de rechercher activement les moyens de progresser. Si une technique, un morceau ou un style particulier attire l'attention, l'élève doit se sentir libre d'explorer ces territoires par lui-même, en utilisant toutes les ressources disponibles, notamment les tutoriels en ligne. Cette démarche proactive est fondamentale pour une évolution constante et satisfaisante dans l'apprentissage de la guitare. La clé réside dans la passion, la motivation personnelle, et la recherche d'une guidance qualifiée et inspirante. Avec ces éléments en place, le parcours d'apprentissage de la guitare peut devenir une aventure enrichissante et épanouissante.


Contacts studio d'enregistrement / arrangements / mastering : chrismatthey@gmail.com

Chris Matthey, professeur de guitare à l'EMA : christophe.m@ema.school