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13.06.2024 : Marc Polliand , "élargir mes horizons au-delà de mes racines blues et rock'n'roll"

13 juin 2024 par
13.06.2024 : Marc Polliand , "élargir mes horizons au-delà de mes racines blues et rock'n'roll"
VPI
Salut Marc, ça fait plus de 20 ans que tu enseignes la guitare de manière indépendante. Pourrais-tu nous parler un peu de ton parcours avant d'entrer dans les détails ? Quelle formation musicale as-tu suivie ?


Mon parcours en tant que guitariste est essentiellement celui d’un autodidacte. J’ai eu la chance de faire deux rencontres décisives :Christian Graf et François Kieser. Ils m’ont chacun transmis leur passion de la guitare et de la musique, toujours avec bienveillance et humilité. En parallèle, j’ai participé pendant 10 ans à des ateliers de Jazz à l’AMR ou encore suivi de nombreux stages de musiques et master class.

L’importance du jeu en groupe a également été crucial dans mon apprentissage. Depuis mes débuts à la guitare en 1986, j’ai effectué, grosso modo, pas loin de 800 concerts avec de nombreuses formations locales dans des styles allant du Blues au Hard Rock. J’ai notamment fait partie du célèbre groupe Genevois « Le Beau Lac de Bâle » de1997 à 2004, avec lequel j’ai eu la chance de tourner dans toute la Suisse Romande et de jouer dans des lieux mythiques comme le Chat Noir à Carouge ou encore sur la scène Ella Fitzgerald du Parc La Grange devant 5000 personnes.

Cela fait maintenant plus de deux décennies que j'enseigne la guitare à plein temps, principalement depuis 2004. Mais avant d'en arriver là, mon parcours a pris des chemins quelque peu diversifiés. J'ai effectué des études en géologie, une passion qui m’a mené jusqu’à l’obtention d’un doctorat en gîtes métallifères. Pendant cette période académique, je complétais parfois mes revenus en donnant des cours de guitare.

 

La musique a toujours été une constante dans ma vie, débutant dès l'âge de 8 ans avec l'accordéon, influencé en cela par mon grand-père. J'ai rapidement rejoint l’orchestre des accordéonistes de Plan-les-Ouates, ce qui m'a permis de découvrir le monde de la scène et des concerts dès mon plus jeune âge.

 

À l'adolescence, vers 15 ans, ma fascination pour des légendes telles qu'Elvis Presley, Chuck Berry ou encore les Beatles m'a conduit naturellement vers la guitare. Une fracture au pied, qui m'a immobilisé tout un été, a été le catalyseur qui m'a poussé à abandonner l'accordéon au profit de la guitare. Guidé par Bernard Berta, un cousin expérimenté, j'ai rapidement appris les rudiments de l'instrument. En quelques mois seulement, j'étais capable de jouer des morceaux de Jimi Hendrix et d’Eric Clapton. Cette période a jeté les bases de mon amour pour le blues et le rock 'n' roll, qui est depuis lors resté une constante dans ma pratique musicale.

 

Au fil des années, j'ai exploré divers horizons musicaux, nourrissant ma curiosité et élargissant mes compétences grâce à des rencontres avec des musiciens talentueux et des participations à des master class, telles que celles organisées par Berkley à Pérouges ou dirigées par des guitaristes renommés comme Gérard Pansanel, Pierrejean Gaucher, Birelli Lagrène, Peter Nathanson et Robben Ford. Cette diversité m'a non seulement permis de développer mon propre style, mais aussi de rester ouvert à de nouvelles influences.



Quels sont tes styles ou artistes préférés, comment ton goût musical a-t-il évolué avec le temps, et quel impact cela a-t-il sur ton enseignement ? Pourrais-tu approfondir sur tes influences initiales et mentionner tes artistes favoris actuels ou passés ?

Les artistes qui m'inspirent ont souvent évolué avec le temps. Au début, comme beaucoup de guitaristes, mes références étaient les incontournables : Jimi Hendrix, Eric Clapton. Ce sont des noms qui résonnent pour la plupart des amateurs de guitare électrique. Par la suite, Gary Moore est devenu une figure marquante pour moi, surtout après l'avoir vu en concert en 1991. J'ai rapidement cherché à reproduire son style et ses techniques. Ensuite, il y a eu une phase dédiée à Angus Young et AC/DC, où j'ai réalisé l'influence du rock 'n' roll dans leur musique, héritée de Chuck Berry.

 

Muddy Waters, BB King, Stevie Ray Vaughan ; Robert Cray et les Stones ont également marqué mon parcours, bien que mon intérêt pour les vieux bluesmen soit venu plus tard. Initialement, je ne me sentais pas attiré par ce genre musical, mais au fil du temps, j'ai développé un profond respect pour le blues acoustique et ses racines. Plus tard, l'album "Talk to Your Daughter" de Robben Ford a été une révélation pour moi. Ce disque, que j'avais initialement sous-estimé, a soudainement captivé mon attention, et j'ai été fasciné par le jeu de Ford. Cette période a marqué un tournant dans ma compréhension de la musique et de la guitare.

 

J'ai ensuite exploré des horizons musicaux plus variés. Le jazz, incarné par des guitaristes comme Kenny Burrell, Georges Benson, John Scofield a commencé à influencer ma pratique, de même que des artistes contemporains comme John Mayer ou Theo Katzman, dont j'apprécie particulièrement le jeu et les compositions.

 

Une autre évolution majeure dans ma carrière musicale a été mon incursion dans le chant. Cette expérience m'a permis de mieux comprendre le rôle de la guitare dans un ensemble, et m'a conduit à développer un intérêt pour les arrangements et l'accompagnement. Je suis convaincu que le véritable pouvoir de la guitare réside dans sa capacité à soutenir et à enrichir la musique, plutôt que dans ses solos virtuoses.

 

Cette évolution dans mes goûts musicaux et dans ma pratique de la guitare a également influencé ma manièred'enseigner. J'encourage mes élèves à explorer différents styles et à développer une approche polyvalente de l'instrument. Je leur rappelle souvent que jouer de la guitare, c'est bien plus que des solos flashy ; c'est aussi savoir accompagner, écouter les autres musiciens, et contribuer à créer une musique harmonieuse et cohérente.



Peux-tu partager une anecdote marquante de ton parcours, en particulier celle de ton premier groupe, "The Ducks" ?

Ah, bien sûr ! Laisse-moi te raconter une histoire mémorable de mes débuts avec "The Ducks". Ça remonte à mes 16 ans, alors que je jouais de la guitare depuis environ une année. On répétait dans le local chez mes parents, en faisant des reprises énergiques d'Eric Clapton et de "Johnny B. Goode". C'était du bon vieux rock des seventies, avec des distorsions à fond les ballons.

 

On était un groupe de potes : Michael Zeiler à la basse et au chant, Yves Reymond à la guitare, Ernest Cicchini à la batterie et moi-même à la guitare et au chant. On avait même quelques compositions originales. Un jour, on a eu l'opportunité de jouer au "Vernier-sur-Rock", un événement majeur pour nous à l'époque. C'était notre premier vrai concert sur scène. Ça a été une expérience incroyable, mais malheureusement, la cassette de l'enregistrement a disparu. J'étais vraiment déçu de perdre cette trace de nos débuts. Mais un jour, alors qu'un ami déménageait, des cassettes ont resurgi, dont celle de notre concert. C'était le fils de cet ami qui l'avait retrouvée et l'écoutait, il pensait que c’était un groupe de rock indie !

 

Quand j'ai entendu à nouveau ces morceaux, j'ai été bluffé ! Il y avait une énergie brute dans notre musique, une sorte d'audace juvénile qui m'a impressionné. Ça m'a vraiment touché de réaliser que ce gamin de 16 ans (moi-même) me donnait une leçon de passion et d'engagement musical, même des années plus tard. Il m’a rappelé de ne jamais perdre cette flamme, cette spontanéité dans ma musique, même en vieillissant et en accumulant de l'expérience



Quelles sont tes guitares acoustiques préférées ? Comment tes préférences ont-elles évolué avec le temps ?

En ce qui concerne les guitares acoustiques, j'ai une affection particulière pour ma Santa Cruz, modèle D, fabriquée en Californie. Elle offre une excellente définition dans les basses et les aigus, avec un équilibre remarquable. Que je la joue en fingerpicking ou en strumming, elle répond parfaitement, ce qui en fait l'une de mes favorites. Cependant, je reste ouvert à d'autres marques et modèles. Récemment, j'ai été impressionné par une guitare fabriquée à Singapour, je crois que c'était un modèle que Sergio m’a présenté chez Servette-Music, mais je peux me tromper. Cette guitare offrait une qualité sonore incroyable.

 

Il y a également des marques incontournables comme Martin, dont les guitares, comme la OM, ont une sonorité exceptionnelle. Chez Collings aussi, on trouve des instruments de grande qualité. De nos jours, il existe également de très bonnes guitares à des prix plus abordables, notamment des Furch fabriquées en Pologne ou des Dowina en Slovénie. Je pense qu'il est possible de trouver des instruments de qualité à partir de 1’500 chf environ.

 

Mon choix de guitare dépend souvent de mon budget et de ce que je recherche à ce moment-là. Chez Servette-Music, où je me rends régulièrement, je sais que je peux trouver une sélection de guitares de qualité pour différents budgets. Pour mon prochain achat, je penche probablement vers une Martin ou une Collings, mais je reste ouvert à la découverte de nouveaux modèles qui pourraient me surprendre. 




Quelles sont tes guitares électriques préférées ? Qu'est-ce que tu joues en ce moment et pourquoi as-tu choisi ce modèle ?

En ce qui concerne les guitares électriques, j'ai eu l'occasion d'explorer de nombreux modèles au fil du temps. J'ai commencé avec une Squier Stratocaster, puis je suis passé à une Stratocaster 40e anniversaire que je joue encore régulièrement aujourd'hui. J'ai également possédé une Les Paul à une époque, durant ma phase "Gary Moore". Après cela, plusieurs marques et modèles sont passé entre mes mains, dont déjà deux Telecasters.

Au début des années 2000, mon intérêt pour les vintages a débuté. J’envisageais d’abord l’acquisition d’une ES-335, mais les modèles vintages étaient hors de prix. J’ai alors demandé conseil à Michel Fenwick, un ami et luthier, qui m'a recommandé une ES-345. Nous avons finalement trouvé une guitare en Californie, une Gibson ES-345 de 1959. Cependant, malgré ses qualités sonores exceptionnelles, j'ai réalisé qu'elle était trop imposante pour moi et je préférais éviter le stress constant lié à sa sécurité lors des concerts. J'ai donc décidé de m'en séparer.

À cette même époque, j’ai pu acheter une Telecaster de 1969 à un prix intéressant. Elle est devenue ma guitare fétiche.Sa sonorité exceptionnelle et son caractère polyvalent en font un instrument que j'apprécie énormément. En comparant avec d'autres modèles, j'ai remarqué que les guitares électriques à manche vissé, comme les Telecasters et les Stratocasters, sonnent généralement mieux lorsqu'elles sont légères.



En ce moment, je joue principalement ma Telecaster 69, une PRS Custom 22 et une Stratocaster. J'ai également une affection particulière pour ma PRS, acquise d'occasion il y a plus de 20 ans, qui est devenue une guitare de tous les jours que j'adore. 


Qu'est-ce qui est important pour toi dans une guitare ? Que conseilles-tu à tes élèves de bien regarder ou d'écouter quand ils en achètent une ?

Ce qui prime pour moi dans une guitare, c'est d'abord que le manche soit confortable. C'est la première chose que je recommande à mes élèves de vérifier lors de l'achat. Il est crucial de pouvoir essayer la guitare avant de l'acheter, car chaque joueur a des préférences différentes en termes de confort de jeu. Ensuite, je conseille toujours d'évaluer le son de la guitare sans la brancher. Faire résonner quelques accords ou notes permet de percevoir la qualité de vibration et d'équilibrage des fréquences, en particulier pour les guitares acoustiques.

 

La définition dans les graves est également un aspect clé, que ce soit pour une guitare électrique ou acoustique. Des basses précises et bien définies sont le signe d'une bonne qualité instrumentale. Pour les débutants, je souligne l'importance du confort du manche et du design de la guitare, car cela peut influencer leur motivation à jouer.

En matière de conseils, je m'adapte toujours aux besoins et aux préférences de chaque élève. Le choix d'une guitare dépend de plusieurs facteurs, tels que le style de musique envisagé et les instruments déjà possédés. L'essentiel est de trouver un équilibre sonore et un confort de jeu qui correspondent aux attentes du musicien. En fin de compte, le son et le confort de jeu restent des critères essentiels, mais les préférences individuelles en matière de sonorité et de design peuvent varier considérablement d'une personne à l’autre.



Comment décrirais-tu ton expérience avec Servette-Music ?

Mon expérience avec Servette-Music remonte à un bon moment. Je ne saurais même plus dire exactement depuis quand je fréquente ce magasin, mais c'est devenu l'un de mes points de référence à Genève. J'apprécie particulièrement la variété de choix en matière de guitares. Que ce soit pour les modèles PRS ou les guitares acoustiques, je sais que je trouverai ce que je cherche chez Servette-Music.

 

Je suis fidèle à ce magasin depuis longtemps. À l'époque, j'allais chez Vicky Music, où Stéphane Abt travaillait en tant que vendeur. Plus tard, lorsque j'ai déménagé et que Servette-Music était devenu plus accessible pour moi, j'ai commencé à faire mes achats là-bas. La proximité compte aussi beaucoup, surtout pour les petits achats comme les cordes. Christian Graf m'a également beaucoup parlé de Servette-Music, ce qui m'a incité à franchir le pas. C'est là que j'ai acheté mes premières guitares haut de gamme, dont une PRS modèle Artist.

 

Je recommande souvent Servette-Music à mes élèves en raison en raison de la qualité du service, de l’accueil toujours chaleureux et du service après-vente impeccable. Je sais que mes recommandations seront bien prises en compte et que mes élèves seront entre de bonnes mains. Cette confiance est essentielle pour moi.



En tant que musicien, on passe sa vie à apprendre. Quelles sont les dernières frontières que tu as repoussées musicalement ? Qu'est-ce que tu travailles en particulier et en ce moment ?

De manière générale, je n’ai jamais vraiment cessé d’élargir mes horizons au-delà de mes racines blues et rock'n'roll. J'ai rapidement maîtrisé les bases de ces genres, comme les gammes pentatoniques, les accords majeurs et mineurs, les power chords, ainsi que les accords septièmes et neuvièmes. Cependant, une nouvelle phase de ma progression a été déclenchée lorsque j'ai découvert des artistes comme Robben Ford, qui apportent une approche différente du blues, avec des sonorités et des techniques empruntées au jazz.

 

J'ai également développé mes compétences en tant que guitariste rythmique : trouver les bons « grooves », les bons « voicings » d’accords ou « voice-leadings » pour renforcer la cohésion d’ensemble, particulièrement avec le chant. Le phrasé rythmique d’un solo est aussi très important. Je crois fermement que la maîtrise du jeu rythmique est essentielle pour devenir un bon guitariste soliste.

En tant que professeur de guitare, j'encourage mes élèves à diversifier leurs influences musicales et à explorer différents styles. Je les guide également dans l'importance de développer une solide compréhension du rythme et de l'harmonie, tout en restant ouverts à de nouvelles techniques et approches musicales. Je les oriente aussi dès que possible vers le jeu en groupe.



Est-ce que tu joues d'autres instruments ? Et si oui, le(s)quel(s) ?


Oui, je joue également de la basse depuis plus de dix ans. J'ai eu l'occasion de jouer de la basse lors de nombreux concerts également.

 

En plus de la basse, je pratique également le chant. J'ai commencé à chanter dans mon premier groupe à l'âge de 16 ans, mais j'ai principalement joué de la guitare et laisser tomber le chant dans les groupes suivants. Par la suite, j'ai ressenti une nouvelle envie de chanter et j'ai progressivement développé mes compétences vocales, enregistrant en studio avec des professionnels de l'industrie musicale.

 

Je trouve que combiner la guitare et le chant apporte une dimension supplémentaire à la musique et procure beaucoup de plaisir. Dans mes cours de guitare, j'encourage souvent mes élèves à explorer le chant en même temps que l'apprentissage de la guitare.



Quelle est ton approche en matière d'enseignement ?

Dans mon approche d'enseignement, j'attache une grande importance à l'écoute et à l'adaptation aux besoins spécifiques de chaque élève. Au fil des années, j'ai réalisé que pour enseigner efficacement, il est essentiel de comprendre ce que recherche chaque individu et de lui fournir les outils nécessaires pour atteindre ses objectifs musicaux.

 

Je cherche à rendre mes élèves autonomes en leur transmettant non seulement des connaissances techniques, mais aussi une compréhension approfondie du manche de la guitare et des concepts musicaux. Je veille à doser les informations fournies, afin de ne pas submerger l’élève et de maintenir son intérêt tout au long de son apprentissage.

 

Par ailleurs, j'aime coacher les musiciens dans leur développement artistique global, en les aidant à réaliser leurs projets musicaux et en les mettant en contact avec d'autres artistes. J'ai par exemple collaboré avec des chanteurs et des guitaristes pour enregistrer des morceaux et monter des sets pour des performances scéniques.


Pourrais-tu nous présenter tes projets musicaux actuels, tes défis et tes envies pour le futur ?

Mes projets musicaux actuels incluent notamment ma collaboration avec l'artiste Manu Chamba, un chanteur français dont j'apprécie particulièrement les textes. Nous travaillons ensemble sur l'enregistrement de ses chansons, pour lesquelles je crée des arrangements à la guitare et à la basse. Je l’ai notamment aidé à finaliser deux titres qui ont été enregistrés l’année dernière au Kitchen Studio à Genève. Je lui ai proposé de travailler avec deux excellents musiciens de la nouvelle génération avec qui j’avais déjà eu l’occasion de jouer et d’enregistrer :Noé Tavelli à la batterie et Tim Verdesca à la basse. Tu pourras entendre le résultat de cette collaboration sur les titres « Patchamama » et « Maria Galanda » sur l’album « Patchwork » de Manu qui vient de sortir dans les bacs en décembre dernier. Cette collaboration est très enrichissante sur le plan humain également et nous sommes devenus de bons amis au fil du temps. On prépare actuellement un set acoustique de cet album avec Manu pour un showcase et des concerts prévus prochainement.


En dehors de cela, j’ai moins le besoin de me produire sur scène comme par le passé, même si j'apprécie toujours l'expérience. Je suis davantage axé sur la diversification de mes activités, comme la pratique de la montagne, du ski de randonnée ou encore de la voile. Ces activités contribuent à équilibrer ma vie et à maintenir ma passion pour la musique et l’enseignement.



Pour l'avenir, j'ai l'intention de créer du contenu pédagogique sur YouTube,. Il y a déjà beaucoup de tutoriels expliquant comment jouer tels titres connus, tels riffs incontournables, etc. Je veux trouver une manière originale d'aborder certains sujets comme par exemple des conseils pour développer une rythmique efficace/appropriée, un meilleur sens mélodique en improvisation, une bonne attitude/approche dans le jeu en groupe, une meilleure écoute, etc.

Ce qui me motive, c’est l’envie sincère de partager ce que j'ai appris/compris au fil de mon parcours en tant que musicien et enseignant. En accord avec cette démarche, je mets déjà à disposition de nombreux documents ( 20 ans de repiquages de titres !) sur mon site internet marcpolliand.com.


Quel conseil donnerais-tu à des jeunes qui débutent ?

En principe, je commence par poser des questions pour comprendre ce qui motive réellement un élève débutant à jouer de la guitare.

 

En général, je souligne le fait qu’apprendre à jouer d’un instrument de musique est loin d’être facile et que cela demandera persévérance et patience. Toutefois, dès que l’on est capable d’enchainer quelques accords ou de jouer un premier riff, le plaisir s’installe très rapidement.

Je suis convaincu que chaque instrument présente ses propres défis, mais aussi ses satisfactions uniques. Mon rôle en tant qu'enseignant est de rendre l'apprentissage accessible et motivant, en proposant des exercices adaptés et en restant attentif aux besoins spécifiques de chaque élève.

 

Je souligne aussi l'importance de la pratique régulière et de l'organisation de l'espace de travail à la maison. Un coin dédié à la musique, équipé d'un pupitre et d'une enceinte Bluetooth pour écouter des morceaux et jouer en rythme, peut favoriser une progression plus rapide.

Enfin, je suis convaincu que l'enseignement de la guitare doit être avant tout une passion pour la transmission. Les élèves recherchent souvent un guide bienveillant et expérimenté pour les accompagner dans leur parcours musical. Pour moi, la clé réside dans la capacité à évoluer constamment, à rester jeune dans sa démarche et à cultiver une bienveillance sincère envers les apprentis musiciens. Et, bien sûr, je rappelle souvent que la musique est une pratique qui peut être poursuivie tout au long de la vie, offrant une source infinie de plaisir et de stimulation mentale.