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09.09.2022 : Stephane Van Loon, auteur-compositrice et guitariste professionnelle : "j’ai commencé la guitare parce que j’avais entendu la version de Hallelujah par Jeff Buckley".

September 9, 2022 by
09.09.2022 : Stephane Van Loon, auteur-compositrice et guitariste professionnelle : "j’ai commencé la guitare parce que j’avais entendu la version de Hallelujah par Jeff Buckley".
SERVETTE-MUSIC SA, VPI


> Salut Sté, tu es une auteure-interprète en vue dans l'univers de la musique francophone en ce moment, et tu rencontres un beau succès pour ton début de carrière. Peux-tu nous en parler ?

Bonjour, ça me fait plaisir de vous retrouver. Et bien l’an dernier j’ai fait la première partie pour Florent Pagny, c’était un moment incroyable. Et puis là, 2022 a déjà été une grosse année pour moi, et elle est loin d’être finie. J’ai chanté aux côtés de Vianney, Cats on Trees, Kyo… Ça fait une belle expérience scénique ! On vient aussi d’enchaîner une vingtaine de dates dans des festivals, avec une formation un peu différente qui comporte un batteur, un pianiste, un guitariste, et moi-même à la guitare et au chant. C’était une super tournée, et là pour la fin de l’année on vise la sortie de mon premier album, qui est en train d’être finalisé.


 En quelques mots, à part beaucoup de travail et de talent, évidemment, comment en est-tu arrivée là ?/h6>

Après avoir obtenu ma maturité à Genève, j’ai décidé de suivre des cours de chant, de guitare et de solfège à l’ETM. Pour la guitare et le chant, il s’agissait surtout pour moi de mieux maîtriser et de comprendre ce que je savais déjà, car étant autodidacte, je ne réalisais pas complètement ce dont j’étais capable. J’ai eu la chance de faire cela durant trois années, au terme desquelles j’ai rencontré mon producteur, par le biais de l’ETM justement. Il m’a proposé un contrat d’artiste sur la base duquel nous avons commencé à travailler ensemble, et voilà.


> Qu’est-ce qui t’a amenée à la guitare ?

J’ai commencé la guitare parce que j’avais entendu la version de Hallelujah par Jeff Buckley. J’avais été tellement touchée par ce son de guitare électrique que très vite après, j’ai demandé à mon père s’il était d’accord pour que je prenne des cours. J’ai donc d’abord commencé par l’électrique – je ne me rappelle plus sur quel modèle par contre. Puis je me suis rapidement rendue compte que j’aimais aussi chanter, donc pour m’accompagner je suis passée de l’électrique à l’acoustique – une Cort, ça je m’en souviens ! J’ai débuté avec des accords assez simples, et des progressions pop, et c’est sur cette base que j’ai ensuite fait évoluer mon jeu.



>  Est-ce que tu joues d’autres instruments ?

Je pianote un petit peu, mais je n’ai pour l’instant pas de grand amour pour un autre instrument que la guitare. Après c’est quand même chouette de composer parfois au piano. Ça ouvre les mélodies, les sens, et ça me permet de ne pas rester enfermée dans la structure musicale offerte par la guitare, qui reste l’instrument dont je joue essentiellement.


> Quels sont tes styles préférés ? Comment tes préférences ont-elles évoluée avec le temps ?

J’ai des grands frères et sœurs, et quand j’étais petite j’écoutais ce qu’ils me faisaient découvrir. J’ai donc appris à apprécier un peu tout, du rap au classique. Mais mon style à moi c’est la pop, et d’une manière générale j’aime la pop et le rock. Comme ça va toucher beaucoup de monde – par définition, puisque c'est populaire – ça réunit les gens, donc c’est fait pour me plaire.



> Quelles sont tes influences majeures ?

Je dirais qu’aujourd’hui c’est Vianney, le chanteur français. Son style m’influence beaucoup car c’est un artiste que j’admire aussi bien humainement que musicalement. Ben Mazué, aussi, et dans les trucs un peu plus anciens, Fauve… Dans mes années formatrices, j’écoutais pas mal de pop/rock comme Avril Lavigne, Simple Plan, Miley Cyrus. Et puis je pense aussi que Julien Clerc, que ma mère écoutait énormément, surtout dans la voiture, m'a aussi beaucoup influencée.


> Quels sont tes guitares préférées ? Qu’est-ce qui est important pour toi dans une guitare ?

Je n’ai pas vraiment de guitare préférée, parce que je ne m’y connais tout simplement pas assez. J’ai eu l’occasion de travailler avec des guitaristes, qui ont principalement des Taylor, et pour en avoir eu en mains, je trouve que ce sont de très chouettes guitares. Par contre, moi-même j’ai eu un coup de cœur pour le son Martin, et j'ai craqué pour une 00-17. Dès que je l’ai prise j'ai été conquise : elle sonne super bien, elle est petite, elle est jolie (ça compte aussi). En résumé, je dirais que les choses importantes pour moi, ce sont la sonorité et la sensation de jeu. Et le look.


> Tu as vu nos guitares au magasin, et tu viens d’en acheter une nouvelle. Qu’est-ce qui t’a plu sur ce modèle ?

Je fais beaucoup de concerts et beaucoup de route, et j’avais besoin d’une guitare pour ça. La nouvelle Martin de la série 13 répond à mes exigences : elle est robuste, facile à régler, elle est petite et légère, elle sonne bien… J’ai tout de suite aimé le son, acoustique ou branché, ce qui est important parce que je joue souvent avec la guitare branchée pour les concerts. Et quand je l’ai prise en main, j’ai aimé le confort du manche, qui est plus fin, comme celui d’une électrique. L’esthétique originale me plaît, avec le bord bleu, le corps un peu asymétrique. Voilà c’est un peu tout ça.


> Quelle est ton expérience avec Servette-Music ?

Mon expérience avec Servette-Music est particulière, car le magasin me soutient depuis que je suis sortie de l’école de musique et que j’ai commencé les concerts. C'est devenu mon point de repère à Genève pour tout ce qui concerne mon matériel, le réglage de ma guitare, etc. Vous avez toujours su répondre à mes questions avec beaucoup d’honnêteté et de gentillesse.



> Quels sont tes projets musicaux actuels?

Mes projets sont d’abord la sortie de mon premier album en fin d’année, avec environ 12 titres. Après, je vais faire ma première tournée en tête d’affiche en France, ce qui est un moment assez spécial dans une carrière. J’espère que nous pourrons aussi ajouter quelques dates en Suisse.


> De tout ce que tu as vécu ces derniers temps, qu’est-ce qui t’a marqué le plus ?

Faire la première partie de Florent Pagny à l’Arena de Genève il y a un an a été une expérience magnifique. Jouer sur cette scène "à la maison" était formidable.


> Comment travailles-tu la guitare et le chant ?

Déjà pour le chant je travaille physiquement, car la voix dépend d’une activité musculaire, et au fond, c’est un peu comme pour les sportifs. Je poursuis donc les cours de chant à Genève, même si c'est moins régulier ces derniers temps. Et pour la guitare, je suis loin d’avoir tout appris. Elle est là pour m’accompagner, mais je veux m’améliorer et apprendre plus de techniques et d’accords, ne serait-ce que pour enrichir mes compositions, donc je travaille essentiellement ça.


> Comment se déroule le processus de composition pour toi ?

Je compose et j'écris les textes de mes chansons moi-même. Il m'est arrivé d'écrire en collaboration avec d'autres personnes aussi, comme Douleur je fuis que j'ai écrite avec un ami. Il m'avait raconté sa douleur, et puis nous l'avons faite ensemble… Comme quoi c'est pas toujours mes histoires qui m'inspirent et me poussent à composer. Pour l'album qui sort bientôt il y a des collaborations sur la composition aussi, comme avec Valentin Marso, et c'est une expérience que j'ai adoré faire.

> Qu’espère-tu réaliser à l’avenir ?

Comme beaucoup, j’aimerais pouvoir vivre confortablement de ma musique. LE rêve c’est une tournée des Zéniths, ou marquer l’histoire musicale avec un titre, voire un album. Mais bon, on va y aller un pas à la fois (rires).

> Quel conseil donnerais-tu à des jeunes guitaristes qui aimeraient s’y mettre ?

J’ai envie de dire de tout simplement y aller et tout donner. Au début, la guitare ça peut faire mal aux doigts, au bras… C’est pas tout de suite gratifiant, non plus. La musique, ça parait très difficile et long à apprendre, mais quand on s’y est mis, on prend finalement tellement de plaisir que ce n’est plus que le chemin qui compte. L’essentiel c’est d’être persévérant, et de rester ouvert pour enrichir son jeu avec des techniques, du chant, les autres, pour partager quelque chose autour duquel se réunir.